RAME TRADITIONNELLE

 

La 3e manche du Championnat National de Rame traditionnelle s’est déroulé  pour la première fois à Sérignan, le dimanche 14 avril de 8h à 13h, sous la passerelle Saint Roch en bordure du fleuve Orb.

Les berges du fleuve Orb font l’objet de nombreux aménagements depuis la construction de la passerelle piétonne.Ces berges sont très agréables pour flâner au bord de l’eau et en font un endroit de nature privilégier en plein centre du village.

Des ancrages ont été scellés sur les berges et la Ville a installé des pontons pour pouvoir accueillir la compétition. 60 équipages, soit près de 400 sportives et sportifs, ce sont s’affronté sur l’Orb toute la matinée.

Compétition:

Les Rameurs de l’Orb ont disputé la  3e des quatre manches du Championnat National, avec 5 barques dans 4 catégories : Les Tamalous (hommes de plus de 50 ans), les Tamalettes (femmes de plus de 50 ans, nos championnes !), et les catégories de moins de 50 ans en hommes et femmes (avec deux barques).

Le terme de Tamalou désigne des équipages de personnes de plus de 50 ans ; il provient d’un jeu de mots : « Pourquoi ce nom les Tamalous? Tout simplement que passé 50 ans, t’as mal où ?

Pour cette manche de rame traditionnelle sur l’Orb, on procède à un  parcours dit « cul à cul », en départ inversé, de 300 mètres, avec un aller-retour borné par deux bouées, l’une vers la passerelle l’autre vers le Pont Rouge. Il y aura deux manches avec virages à bâbord.

Le classement se fait sur la base du cumul des chronos, c’est le côté fair-play du sport où il n’y a pas de système de « poule ».

Les résultats partiels, à mi-parcours sont serrés :
– les Tamalous sont 4es à 1,5 seconde du podium ;
– les équipes féminines sont 8es et 6es au général ;
– les hommes sont 4es, au plus près du podium eux aussi ;
– nos Tamalettes sont 1ères… et avec beaucoup d’avance s’il vous plaît !
Nous serons là pour encourager ces valeureux rameurs et profiter du magnifique cadre que sont ces berges de l’Orb réhabilitées.
Comme dirait l’une des rameuses : « Qu’il fait bon vivre sur l’Orb ! ».

 

rame traditionnelle

 

 

rame traditionnelle Serignan

 

championnat de France

 

Barque de rame traditionnelle matériel:

Barque : proche des anciens pointus de pêche, la barque est une embarcation longue de 7,20 à 7,30 mètres pour 2,20 mètres de large. Originellement appelée « yole de ness », c’est une barqueexclusivement en bois très lourde. Elle comporte trois bancs fixes, une barre fixe et six rames enbois. Le bateau est également équipé d’une rame de rechange.

Historique général de la rame traditionnelle :

L’histoire de la rame traditionnelle est particulièrement ancienne et tous les peuples proches de l’eau connaissent la pratique de la rame, sous une forme ou une autre. Les premiers à s’aventurer au loinà la rame sont les Egyptiens, qui remontèrent le Nil, puis plus tard naviguèrent sur la Méditerranée. Les phéniciens développèrent, à partir de la pratique de la rame, l’art de la navigation, avec desbateaux à 5 rames de chaque côté.

Les Grecs, au Ve siècle avant J-C., menaient des embarcations de 30à 35 mètres de longueur, dotées de 25 rames de chaque côté. Ils développèrent ensuite, face aux incursions perses, des navires plus grands : birèmes, trirèmes, quadrirèmes ou quinquérèmes, termes qui font référence aunombre de rangées de rameurs. Ils pouvaient ainsi être jusqu’à 300 rameurs sur un navire, manœuvrant des rames de 7 à 10 mètres de long. Les Vikings utilisaient des drakkars, des bateaux étroits à la proue relevée et à coque basse ; ils étaient actionnés par 40 rameurs.

Le XVIe siècle est celui de la prédominance des galères, qui furent utilisées jusqu’au XIXesiècle, bien qu’à une moindre échelle. Elles sont propulsées par des rameurs, la plupart du tempsdes prisonniers de guerre, des esclaves, des renégats. Dans ces navires, il ne s’agit plus de rangs de rames, tradition de l’Antiquité, mais d’un seul rang de grosses rames propulsé par plusieurs rameurs. Ils étaient trois par rame, entravés par des chaînes à leurs pieds.

La pratique de la rame traditionnelle a persisté sous des formes plus ludiques et sportives, donnant même lieu à des records ou des performances : le 21 septembre 1980, Gérard d’Aboville traversel’Atlantique à la rame (5 200 km), en quasiment 72 jours ; le 21 novembre 1991, ce même navigateur achève sa traversée du Pacifique à la rame (10 000 km) en 134 jours ; le 5 janvier 2000,Peggy Bouchet est la première femme à traverser l’Atlantique à la rame.

Les compétitions de rames traditionnelles ont été créées afin de revitaliser les traditions de lapêche traditionnelle. Ce sport serait en effet issu d’habitudes de pêcheurs qui, à la fin de leurjournée de travail, rentraient au port en faisant la course pour être les premiers à vendre leurpoisson. Il s’agissait à l’époque d’embarcations à rames, d’où la pratique sportive actuelle.

La rame traditionnelle fait partie de la Fédération française de Joutes et de Sauvetage Nautique (FFJSN) depuis environ 15 ans.